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Bonjour, après plus de 50 années vécues en tant qu’éponge absorbante de couleurs et d’émotions, j’éprouve le désir de partager mes poèmes, aquarelles, pastels, petites histoires nés de mes expériences les plus diverses : voyages mais aussi vie quotidienne qui offre les plus grandes joies et les plus grandes peines telles que tout le monde peut les partager. Je vous présenterez d’abord un livre dédicacé à mon premier compagnon décédé d’un cancer dont le titre est :
« De trois gestes est né un monde ».
A toi,
Te souviens-tu de cette journée
Où sur le quai tu m’as abandonnée.
La tempête s’enrageait, les pétroliers s’apeuraient,
Sous mes pieds le quai craquait.
Dans la tourmente cet oiseau apparaît,
La mort, l’espoir, de tout je doutais.
Comment aurais-je pu savoir
Qu’après tout ce noir,
Je vivrais avec toi toutes ces années.
Voir « la tempête » ci-dessous
L’Orage
Accroché à la masse montagneuse
Le lourd manteau aux multiples gris
Retient mon souffle, bloque mon regard.
D’un coup la horde grise glisse,
Chute, se jette sur le village.
Le tonnerre si sombre,
La vague de vent se bousculent.
La trombe s’ouvre d’innombrables cailloux
Et le néant opaque m’enferme.
La pluie
Un rai de lumière renvoie
quelques éclats blancs.
Le vent, la pluie, la mer s’emmêlent
dans un tourbillon gris
qui mange la côte et ses habitants
La tempête
Une force terrible s’abat sur les océans
brisant la mer en éclats blancs.
Les pétroliers sombres créatures
affrontent les déferlantes.
Malheur à l’arrondi de la côte si pur,
malheur à ce monde de sable si plan
que l’angle de la vague dément,
malheur à toute cette vie invisible
si l’un de ces monstres rompt son câble.
A quoi songe l’homme prétentieux
qu’il veuille toujours défier les cieux.
L’accalmie
Dans ce pays de vent,
Ce matin, doucement,
Sur l’argent de l’étang
Glissent les caravelles.
Ouvertes sont leurs ailes
Dieux, qu’elles sont belles!
Languedoc, Etang du Ponant, aquarelle
Le soir
Les maisons se tassent,
les arbres se rapprochent,
les collines rondes
s’évanouissent dans la nuit,
les oiseaux se taisent
et tout, doucement s’apaise.
La nuit
Deux maisons de guingois
une remise qui croule.
Le vent pousse le sel sur la terre,
la terre résiste au temps qui passe,
pétrie par les contes et les légendes,
le mystère et la solitude.
Au fond de son lit
ses draps rêches tirés au menton
après le cri du chat huant
Marie espère la lumière!
L’aurore
Il suffit de quelques touches de couleurs pastel
pour cette mer intérieure.
D’un peu d’encre de chine naissent les collines
d’éternité,
D’un peu d’encre de chine naissent les tables d’élevage,
mesures de la vie humaine.
D’un peu d’encre de chine naissent la barque, l’homme
et leurs reflets confondus dans l’effort
de l’homme pour l’homme.
Trois gestes et un monde est né!
La lumière
Par la gloire de la lumière,
par la richesse de la terre,
il a levé ses puissants membres
et étalé la couronne de son feuillage.
Sa vaste ombre met à nue la terre
qui jette le reflet de son sang
sur son écorce violine.
La chaleur
La terre craquelle,
la roche s’effrite,
l’herbe roussit,
les branches se dénudent.
Les cigales chantent,
les oiseaux se taisent.
J’avance sur le chemin,
tout est immobile.
Je lève les yeux,
le ciel m’écrase.
Nîmes, aqauarelle
Le feu
J’entends le vent qui hurle
sa folie sur le pays.
J’entends la rage du feu
qui mange la forêt.
J’entends la souffrance des arbres
dont la sève siffle à travers l’écorce.
J’entends le cri de la cigale
dont la cuticule explose.
Et j’entends la peur en moi
qui me fait perdre la tête
Ce matin tranquille
le silence m’accueille
sur cette terre déchirée.
Les épouvantails noircis
nomment la tragédie.
Les graines ont levé
une nouvelle vie
…déjà roussie.
Nouvel été
Nouvelles espérances ?
Nouvelles craintes?
L’hiver
Comment imaginer
par ce vent glacial
dans ce monde minéral
face au ciel hostile?
Comment imaginer
que ce désert vert
que ce désert bleu
cache sous ses laisses d’écume
les multitudes de la vie.
Le printemps
Un souffle brise le miroir de l’étang
en mille paillettes couleur de printemps.
Les grands arbres tendent leurs bras décharnés
et du bout de leurs mains ouvertes saisissent
le renouveau.
De cette étreinte passionnée jaillissent
les pointes tendres des lances parcourues
par la vie,
et les troncs stériles de l’hiver s’enflent
de l’éternité.
Hyères, pastel doux
L’été
Mémoire de l’empire,
sombres soldats dressés,
ils gardent la plaine
de tous les sangs versés
pour nourrir les blés
des générations à venir.
Terre de Provence
où l’histoire se révèle
dans la transparence de l’été.
L’automne
Ville de soleil et de mer
tu t’assoupis dans l’or de l’automne.
Tes arbres, tes maisons, tes collines
traversés de lumière se blottissent
dans l’ouate bleue silencieuse.
Dans le grand apaisement
tu attends le Mistral Fou
qui chassera tout sérénité
hantant portes et fenêtres.
Pourriez vous m’indiquer si vous avez un lieu ou venir admirer votre travail. Merci
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C’est magnifique ! C’est doux et rempli d’émotions…comme toi. Bisous Arlette
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